Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SDFrance
6 avril 2009

B. Des appuis importants : le rôle des associations

Image issue de http://www.actuphoto.com/

Afin de soutenir les décisions et les projets des hommes politiques, ainsi que pour accompagner l’espoir des militants, de nombreuses associations se mettent au service du problème des sans-abris en France. Etant un problème de nature sociale, les syndicats ont réalisés un pacte avec ces associations afin de contribuer au soutien pour la lutte. Les associations, en partenariat avec les syndicats, foyers, soupes populaires, etc., s’occupent d’organiser des manifestations, des évènements, des collectes de dons, afin de faire agir les citoyens français et de progresser vers une minimisation du problème des SDF. Il s’agit alors pour ces organisations de réduire le nombre d’exclus qui vivent sans toit ni appui dans les rues françaises où règnent parfois insécurité et froid.

Parmi les associations les plus influentes, non seulement auprès de l’Etat mais aussi auprès des SDF eux-mêmes, on distingue le DAL, la Croix-Rouge, les Restos du Cœur, Les Enfants de Don Quichotte, et d’autres. On retrouve dans ces associations des foyers d’accueil pour les sans-abris comme Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, Arb’Hiver.

Les associations se mobilisent afin d’améliorer la situation des sans-abris en France de deux façons principales : faire entendre les besoins, « la voix » des sans-abris de France auprès du gouvernement français et faire en sorte d’installer des structures, des aménagements pour accueillir au mieux les sans domicile fixe. Elles réalisent donc des événements afin de collecter des dons et font appellent à la population française pour militer contre ce problème. Parfois, il leur faut intervenir contre les décisions de l’Etat ; d’autres, elles sont chargées de soutenir les objectifs gouvernementaux.

Les documents suivants illustrent donc quelques actions proposées ou mises en oeuvre par diverses associations. On retrouvera

parmi elles la Fondation Abbé Pierre, Emmaus, le DAL, Arb'Hiver ainsi que Les Enfants de Don Quichotte.

                                 Arb_hiver                           


DOCUMENT 1 - L'association Arb'Hiver et sa tentative musicale pour aider les sans-abris (Vidéo)

Afin de consulter la vidéo, veuillez suivre le lien suivant afin d'accéder au site Youtube. Vous trouverez une chanson intitulée "Un homme se blesse", réalisée pour la lutte contre le problème des SDF en France.

LIEN: http://www.youtube.com/watch?v=m84ipCeKdXw

Ci-dessous, la description du projet, diffusée sur le site internet d'Abr'Hiver :

« L’OPERATION ABR’HIVER VIENT EN AIDE AUX SANS-ABRIS GRACE AU PRODUIT DE LA VENTE D’UN DISQUE INTITULE « UN HOMME SE BLESSE », ENREGISTRE PAR LA CHANTEUSE KAREEN ANTONN, ARTISTE AU GRAND CŒUR QUI PARTAGEAIT RECEMMENT L’AFFICHE AVEC BONNIE TYLER.

LA COMMERCIALISATION DE CE SINGLE PERMETTRA DE RECOLTER DES FONDS POUR FINANCER LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS DESTINES AUX PERSONNES VIVANT ENCORE DANS LA RUE, PLUS DE 50 ANS APRES L’APPEL DE L’ABBE PIERRE. »

Commentaire : Une fois de plus, on retrouve dans ce document la volonté des associations de lutter contre l'exclusion des sans-abri. Il s'agit ici de la vente d'un single, "Un homme se blesse", en faveur de l'aide apporté aux SDF. Non seulement le single apportera des fonds pour financer d'autres projets de l'association, mais il aura pour rôle de sensibiliser les Français au problème des SDF.


         Grands chantiers - 2000 toits pour 2000 familles, un nouveau chantier de la Fondation

logo_2000_toits

DOCUMENT 2 - Article sur la création d'un nouveau projet, lancé par la Fondation Abbé Pierre

"Mercredi 8 octobre, la Fondation a lancé un nouveau programme de grande ampleur : “2000 toits pour 2000 familles” alors que nulle réponse satisfaisante n’est apportée à la crise du logement par les pouvoirs publics.

Aujourd’hui, les ménages pauvres consacrent 15% de leur revenu à leurs dépenses énergétiques. De plus, locataires mais aussi propriétaires impécunieux, ils sont bien souvent logés dans des bâtiments anciens, donc plus énergivores.

Absence ou déficit d’isolation, chauffage électrique ou chauffage au gaz ancien, chaudière fuel… autant de situations qui expliquent la pauvreté croissante de personnes et de familles déjà en difficulté : au total, on estime que 5 millions de foyers sont touchés par la pauvreté énergétique en France !

Une nouvelle fois, la Fondation propose de financer des logements pour les plus démunis en mettant plus particulièrement l’accent sur :

Des logements économes,

Un logement, ce n’est pas qu’un loyer, ce sont aussi des charges directement liées à l’augmentation du prix des énergies. De plus en plus lourdes, elles touchent de plein fouet les ménages modestes.

Pour la Fondation, il est urgent de les aider à se maintenir dans leur logement sans difficulté, en conjuguant un loyer adapté et des dépenses énergétiques aussi réduites que possible (chauffage, électricité, production d’eau chaude…).

Insérés dans le tissu local,

L’acquisition-amélioration de logements au sein de copropriétés est l’un des moyens que privilégiera la Fondation.

Elle permet à la fois de créer des offres locatives sociales bien insérées dans le tissu local, de répondre à des besoins clairement identifiés localement et de renforcer la mixité sociale des villes et des quartiers.

et des Pensions de famille

Les pensions de famille constituent une forme particulière de logement durable pour des personnes seules qui ne peuvent accéder, pour diverses raisons liées à leur histoire, à un logement «ordinaire».

Il s’agit de proposer un lieu de vie composé d’espaces privatifs (logements autonomes) et collectifs qui assurent l’indépendance et la convivialité.

Pour la Fondation, chaque Pension de famille ne doit pas dépasser 20 places afin de privilégier l’autonomie de chacun et le lien social entre tous les résidents.

Une Pension de famille n’est en aucun cas un lieu de relégation en dehors du temps et de l’espace."

Commentaire : Dans le document précédent, il est question de construire 2000 logements pour 2000 familles, afin de les sortir de leur mode de vie précaire. Ce projet a pour but de prendre en charge les familles en difficulté, avant qu'elles ne se retrouvent à la rue. Les candidats sont selectionnés par des membres du projet. Cependant, cet objectif est lancé alors que le secteur de l'immobilier est en crise. Un mauvais calcul de la part de l'association ? Les résultats restent à voir, même si l'idée n'est pas mauvaise.


DOCUMENT 3 -

Une première journée d’échanges
sur la précarité énergétique

Mercredi 1er avril 2009, la Fondation organisait la première journée d’échanges
sur la précarité énergétique et les économies de charges.

Devant de nombreux partenaires avec lesquels elle travaille partout en France, la Fondation organisait le 1er avril, au Foyer international d’accueil de Paris, la première journée de rencontre et de débats sur la précarité énergétique et le développement durable.

Logements neufs très sociaux, opération de rénovation dans l’habitat social... les enjeux concernant la précarité énergétique sont nombreux et plus que jamais, il s’agit de réduire les coûts et les charges de l’habitat pour les locataires et propriétaires en difficulté.

Aujourd’hui, la question du développement durable, largement abordée dans le Grenelle de l’environnement, ne peut être dissociée de la question sociale et du logement, c’est pourquoi la Fondation a décidé d’organiser cette journée.

De plus, dans le cadre de son programme national "2000 toits pour 2000 familles", elle soutient en priorité les opérations qui privilégient nouvelles énergies et réduction des coûts du logement pour les habitants défavorisés.

Commentaire : Le document ci-dessus met en évidence le fait que certaines associations cherchent, en parallèle avec la lutte contre le problème des sans-abri en France, à adopter un système qui suivrait le développement durable tout en aidant les démunis. Les associations ne se contentent donc pas de poser des tentes, offrir un logement et donner du pain aux sans-abri, mais aussi tentent de suivre le mouvement donné par l'Etat afin de réduire à la fois les coûts des opérations et la consommation en énergies non-renouvelables. On remarque donc une modernisation de la lutte contre l'exclusion, qui s'adapte aux phénomènes actuels.


DOCUMENT 4 - Les tentes installées par l'association Les Enfants de Don Quichotte

Photographie et article ci-dessous

Des centaines de tentes ont été installées par l'association afin de placer la détresse des sans-abri sous les yeux des passants

Image issue de www.robertcasanova.fr

Les Enfants de Don Quichotte veulent sensibiliser les

parisiens au sort des SDF

Extrait d'un article écrit le mardi 12 décembre 2006, sur le site internet http://www.leplacide.com/

"L'association "Les Enfants de Don Quichotte" a installé ce week-end une centaine de petites tentes rouges et noires frappées des lettres SDF peintes en blanc le long du canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de la capitale.

A l'origine de cette opération, Augustin Legrand, 31 ans, ancien comédien aujourd'hui porte-parole de l'association, a précisé dimanche à l'Associated Press que 150 personnes étaient présentes sur les quais de Jemmapes et de Valmy pour passer une nuit ou davantage sous la tente. Dimanche soir, le comédien Jean Rochefort est venu apporter son soutien et dire sa révolte de voir des milliers de gens sans abri, à l'aube du XXIe siècle.  La nouvelle secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot et son prédécesseur Yann Wehrling devraient y passer la nuit de lundi à mardi. [...]"

Commentaire : Parmi les projets principaux des associations, on retrouve l'installation de tentes, marquées avec le sigle "SDF", dans certaines villes françaises par l'association Les Enfants de Don Quichotte, à l'encontre des sans-abri. Ce projet aurait pour but, entre autres, de sensibiliser les français au phénomène des SDF afin de les pousser à agir et à rejoindre les rangs des militants, faire des dons, etc. On retrouve de nouveau l'effort des associations pour limiter le problème des SDF en France.


Mais les associations n'ont pas seulement pour but de créer des projets afin de venir en aide aux sans-abris, mais aussi de réagir face aux décisions de l'Etat au sujet de ce problème. Ainsi, les trois documents suivants, concernant la même décision politique, par Christine Boutin, montre le rôle des associations sur l'aspect politique.

DOCUMENT 4, 5 et 6

4. Logement : l'adoption de la loi Boutin inquiète vivement les associations

Extrait de l’article intitulé « L’adoption de la loi Boutin inquiète vivement les associations », publié sur le site Vedura.fr, le vendredi 20 février 2009 à 07h22

Les associations sont très critiques à l'égard de cette loi. La Fondation Abbé Pierre dénonce son "manque d'ambition", et est notamment opposé à "la décision des parlementaires de limiter le montant des astreintes que le Tribunal Administratif peut imposer à l’État en cas de non-relogement des ménages prioritaires Dalo (elles passent à une dizaine d’euros contre 100 à 200 euros actuellement)".

"La réduction de 3 à 1 an du délai d’expulsion qui peut être accordé par le juge aux ménages en grandes difficultés et sans solution de relogement (...) est en totale contradiction avec la loi sur le Droit au logement opposable" dénonce la Fondation.

Pour l'association Droit Au Logement (DAL), la "très libérale loi Boutin "favorise la précarité" des locataires modestes, en multipliant les statuts dérogatoires au droit commun, aussi bien en HLM que dans le parc locatif privé. Elle privatise le logement social et confisque des moyens de financement du logement social afin d’alimenter un budget du logement en forte baisse. Elle vient au secours des promoteurs, des bailleurs privés et des trusts du BTP, au détriment des locataires et des ménages modestes. Elle vient censurer des mesures favorables aux mal-logés, notamment en amputant les bonus de la Loi DALO."

5. Logement : le projet de loi Boutin contesté

Extrait de l’article intitulé « Le projet de loi Boutin contesté », publié le mercredi 28 janvier 2009 à 10h10, sur le site Vedura.fr

Plusieurs associations ont appelé à manifester devant le Palais Bourbon pour protester contre cette réforme du logement qui traduit selon elles un "désengagement de l'état en matière de logement".
Le PS estime que le projet de loi Boutin "présente non seulement des mesures inefficaces et inadaptées pour résoudre la crise du logement mais, plus grave encore, remet en cause tous les systèmes de régulation des politiques publiques du logement".

Le DAL, qui manifestait en scandant "Boutin, arrêtes ton baratin", attend la réalisation massive de logements sociaux, l'encadrement des loyers et des prix de l'immobilier, l'application de la loi de réquisition, et le retrait de la loi Boutin notamment. L'association demande également le relogement immédiat des 233 familles de la rue de la banque et le relogement de tous les prioritaires validés par la commission DALO (droit au logement opposable).

6. Sans-abri : indignation des associations devant les propositions de Boutin

Extrait de l’article intitulé « Indignation des associations devant les propositions de Boutin », publié le jeudi 27 novembre 2008 à 10h10, sur le site internet Vedura.fr

Graciela Robert, chargée de la mission d'aide aux sans-abri à Médecins du Monde, se demande comment Christine Boutin compte retenir les SDF dans les centres d'urgence : "On va les enfermer?", s'interroge-t-elle, ajoutant que les idées de la ministre du logement "témoignent d'une polémique d'échec parce que les pouvoirs publics n'ont aujourd'hui pas autre chose à proposer". Elle s'insurge contre l'absence "d'hôtels relais, pensions, et hôtels sociaux en plus grand nombre", qui permettrait une prise en charge sur le long terme et des mesures d'accompagnement.

"Médecins du Monde continue de dénoncer la politique saisonnière et partiellement efficace vis-à-vis des personnes à la rue et poursuit son action de protection des sans-abri en installant des tentes partout où cela est nécessaire" déclarait l'association dans un communiqué, suite à la condamnation du DAL.

"C’est du cache misère, elle veut les contraindre en période hivernale dans des gymnases, des salles municipales, mais avec quel accompagnement et quelle optique surtout ?" a demandé Augustin Legrand, des Enfants de Don Quichotte.
"Le gouvernement est prêt à payer des flics pour patrouiller dans le bois de Vincennes mais pas des travailleurs sociaux pour accompagner les gens et les sortir de la misère" déplorait son frère Jean-Baptiste Legrand.

Didier Cusserne de l'association Emmaüs a déclaré que 256 personnes sont mortes dans les rues cette année en France, ajoutant que "les gens ne meurent pas à la rue que l'hiver, ils meurent aussi l'été (...) Il y a des gens sans-abri qui décèdent dans la rue très régulièrement et ce n'est pas avec des solutions de court terme qu'on pourra y arriver".

Commentaire : Les trois documents ci-dessus concernent tous la décision formulée par Christine Boutin, à propos de l'hébergement dit forcé des sans-abri. Ici, on assiste au fait que la plupart des associations s'opposent à la décision de la ministre et prononcent leur mécontentement à son égard.


Cependant, parfois, des projets sont construits et présentés sans qu’ils ne puissent aboutir à quelque chose de concret, les associations se sentent impuissantes devant les chiffres grandissants, le monde économique est en crise et la France a finalement du mal à gérer ce « stock d’exclus » de plus en plus important. La lutte est donc interrompue ou freinée par plusieurs facteurs, qui véhiculent l’abandon de l’idée de faire de la France un pays sans SDF. Ces freins sont de natures diverses ...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité