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SDFrance

7 avril 2009

Introduction : Le problème des SDF en France : un cercle vicieux ?

Il est arrivé à tous de croiser dans la rue un homme, une femme, un enfant, sous une couverture, dans un carton ; d’apercevoir parfois des défilés de démunis devant la soupe populaire, ou un foyer. Ils se démarquent de la société et pourtant restent souvent invisibles : les sans-abris en France peuplent les rues, avenues, gares, errent sur trottoirs ou ponts, mais sont souvent exclus dans l’esprit et les valeurs des Français. Ils sont parfois employés, parfois chômeurs, père ou mère, jeunes ou vieux, français ou étranger. Les causes de leur situation sont diverses : perte d’emploi, souvent précaire, peine de cœur, salaire trop faible. Difficiles à recenser, pour certains ils sont 400 000, pour d’autres plus de 100 000, mais leur nombre s’accroit chaque année. Les chiffres dépendent de l’année, du mois ou de la saison. Les hommes politiques, certes, se sont au moins une fois interrogés sur le problème des sans-abris, certains ont monté des projets et ont commencé à considérer des solutions au problème. Cependant, la lutte contre l’exclusion des sans-abris mène parfois à un cul-de-sac. Les obstacles, rencontrés par les militants, sont-ils infranchissables ? La question est alors de savoir si ce problème est irrémédiable, s’il y a réellement un moyen de supprimer ce statut de « SDF » en France.

Le problème des SDF en France est-il une fatalité ?

N O T R E    P L A N       :

Introduction (MANON)

Première partie : une lutte contre l'exclusion

A. Des projets imaginés, puis mis en place (KARIM)

B. Des appuis importants : le rôle des associations (MANON)

                 Deuxième partie : Des freins à cette lutte (MELANIE)

A. Des freins de natures diverses

              B. Le refus des SDF

          Conclusion (MANON)

Bibliographie en fin de blog par KARIM               

      

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6 avril 2009

Introduction (Première partie)

homeless

De plus en plus, surtout à l’approche des périodes hivernales, les millions de sans-abris préoccupent les esprits. Hommes politiques, associations et syndicats décident donc d’agir pour lutter contre l’exclusion de ces individus. Des projets, parfois réalistes, parfois au contraire au côté utopique, sont proposés et quelques fois adoptés par les militants français contre cette exclusion sociale, économique et politique. 

6 avril 2009

A. Des projets imaginés, puis mis en place

                                                   

                                                BDgief

Surtout durant ces dernières années, la multiplication des sans-logis s'accompagne d’une multiplication de projets de réactions à ce problème effectuées par les différentes organisations du gouvernement français.

                              

Voici un article tiré du site Europe1.fr, qui évoque un engagement de la ministre du logement français, Mme. Christine Boutin, qui réserverait 110 millions d’euros à de nouveaux hébergements pour SDF :

"L'objectif du gouvernement, c'est l'humanisation" de ces logements provisoires, a assuré Christine Boutin. La ministre du Logement expliqué vendredi à Paris qu'elle entendait dépenser 110 millions d'euros en 2009 pour l'humanisation de l'hébergement des SDF en visitant un centre parisien où sont accueillis des sans-abri en chambre individuelle sans limitation de durée. Le centre "les Enfants du Canal", situé dans le quartier de l'Observatoire (XIVe), reçoit 21 hommes et femmes en chambre individuelle qui peuvent loger avec leur chien et recevoir des invités jour et nuit.

Christine Boutin a répété que la "volonté du gouvernement était très forte" pour loger les sans-abri, que le nombre des places d'hébergement (99.600, ndlr) était "suffisant" mais qu'il fallait les "humaniser" en transformant les logements collectifs en logements individuels"

On peut constater à partir du document précédent que le ministère du logement est un des principaux acteurs tentant l’amélioration de la situation des sans domicile fixe. Ce projet devrait être achevé vers la fin de l’année 2009.

Ci-dessous est un autre article, tiré de tf1.lci.fr, qui montre l’engagement du ministère de la défense pour héberger des sans-abris :

Le ministère de la Défense a annoncé mardi qu'il mettait à la disposition des sans-abri 1000 places d'accueil dans différents sites militaires situés pour l'essentiel en région parisienne. "Cet accueil intervient dans le cadre du plan grand froid élaboré chaque année en coordination avec les opérateurs sociaux", précise le ministère. Le fort de Nogent, dans le Val-de-Marne, vient d'ouvrir ses portes pour accueillir les premiers sans-abri. "La contribution du ministère de la Défense comprend également la cession à titre gratuit d'équipement de protection contre le froid au profit de diverses associations et opérateurs sociaux", ajoute-t-il.

Cette annonce intervient alors que Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, a proposé mardi dix orientations pour réduire le nombre de sans domicile fixe. Fort de son expérience d'ancien président d'Emmaüs France, il insiste sur la  diversité des besoins des SDF et sur la nécessité de trouver des solutions  adaptées selon les situations. Il souligne que le manque d'hébergements est la conséquence du problème plus général du manque de logement social, notamment à Paris et propose de développer l'intermédiation locative (le propriétaire confie la location de son bien à une association qui lui garantit le paiement du loyer) qu'il juge plus efficace que la réquisition.

Il propose aussi de donner du travail aux sans-abri et de renforcer les efforts vers les zones ou se replient les SDF, comme le bois de Vincennes et les bordures du périphérique. Martin Hirsch considère que le problème des sans-abri n'est pas insoluble, et fait une comparaison avec les morts de la route :
"Il y a eu un déclic, une mobilisation sans précédent, qui a permis de renverser une tendance que l'on croyait irréversible. Le nombre des morts de la route a été divisé par deux. Si on commençait à faire de même avec les SDF, ce ne serait pas si mal.."

Ce dernier texte accentue le fait que le ministère du logement n’est pas seul à essayer d’aider les SDF, mais d’autres entités gouvernementales aussi, ici le ministère de la défense.

Ceci est un article de France-Soir, dont le thème est la mobilisation du gouvernement français face au problème des sans-logis :

Le gouvernement français donne pour consigne de ne refuser aucune demande d'hébergement de la part d'un sans-abri lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a souligné que des SDF essuyaient des refus dans les centres d'hébergement, notamment à Paris. Des propos en contradiction avec ceux de la ministre du Logement Christine Boutin, qui fait valoir depuis le début de la vague de froid en France la réticence de certains sans-abri à se rendre dans les lieux d'accueil. "Le Premier ministre a donné un mot d'ordre très simple qui est 'zéro refus d'hébergement', c'est-à-dire que toute demande d'hébergement qui est faite par une personne en difficulté soit satisfaite", a dit Martin Hirsch à la presse à l'issue d'une réunion à Matignon sur la mobilisation des pouvoirs publics dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice Rachida Dati et la ministre de la Santé Roselyne Bachelot participaient à la réunion. "Il faut ouvrir les portes à tout le monde et qu'on ne se retrouve pas dans la situation dans laquelle quelqu'un a besoin d'hébergement et se voit fermer les portes", a dit Martin Hirsch. Un point sera effectué mercredi matin sur les capacités des centres d'hébergement. Des associations font état tous les jours de refus d'hébergement, même si au fil des jours ils sont de moins en moins nombreux, a expliqué Martin Hirsch.

Dans la nuit du 24 décembre, les demandes d'hébergement d'une vingtaine de personnes n'ont pas été satisfaites à Paris, a-t-il précisé. Ce chiffre est passé à une quinzaine quelques jours après. Martin Hirsch a déclaré que l'idée contestée d'un hébergement d'office des SDF, avancée en novembre par Christine Boutin sur suggestion de Nicolas Sarkozy, n'avait pas été évoquée durant la réunion. Deux SDF, sans doute victimes du froid, ont été découverts morts dans le Val-d'Oise lundi. Selon le collectif "Les morts de la rue", ces décès portent à 360 le nombre de sans-abri morts dans la rue ou à l'hôpital en 2008. Dans un communiqué diffusé après la réunion, Matignon précise que François Fillon a demandé que les préfets "se mobilisent" sur le problème. Il assure que 10.714 places d'hébergement supplémentaires sont proposées par rapport aux 99.600 déjà ouvertes. "

Ces trois documents montrent bien le soutien donné par le gouvernement français au problème des sans-logis. Le projet le plus grand reste cependant celui de Mme. Christine Boutin, celui de réserver 110 millions d’euros du budget de l’État pour financer l’humanisation de l’hébergement des SDF. Ce projet pourrait mettre fin aux problèmes de quelques cas.

Mais pour avoir un effet plus grand, il faut toujours de plus grands projets.

Rédaction : Karim

Image issue de GIEF.FR

6 avril 2009

B. Des appuis importants : le rôle des associations

Image issue de http://www.actuphoto.com/

Afin de soutenir les décisions et les projets des hommes politiques, ainsi que pour accompagner l’espoir des militants, de nombreuses associations se mettent au service du problème des sans-abris en France. Etant un problème de nature sociale, les syndicats ont réalisés un pacte avec ces associations afin de contribuer au soutien pour la lutte. Les associations, en partenariat avec les syndicats, foyers, soupes populaires, etc., s’occupent d’organiser des manifestations, des évènements, des collectes de dons, afin de faire agir les citoyens français et de progresser vers une minimisation du problème des SDF. Il s’agit alors pour ces organisations de réduire le nombre d’exclus qui vivent sans toit ni appui dans les rues françaises où règnent parfois insécurité et froid.

Parmi les associations les plus influentes, non seulement auprès de l’Etat mais aussi auprès des SDF eux-mêmes, on distingue le DAL, la Croix-Rouge, les Restos du Cœur, Les Enfants de Don Quichotte, et d’autres. On retrouve dans ces associations des foyers d’accueil pour les sans-abris comme Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, Arb’Hiver.

Les associations se mobilisent afin d’améliorer la situation des sans-abris en France de deux façons principales : faire entendre les besoins, « la voix » des sans-abris de France auprès du gouvernement français et faire en sorte d’installer des structures, des aménagements pour accueillir au mieux les sans domicile fixe. Elles réalisent donc des événements afin de collecter des dons et font appellent à la population française pour militer contre ce problème. Parfois, il leur faut intervenir contre les décisions de l’Etat ; d’autres, elles sont chargées de soutenir les objectifs gouvernementaux.

Les documents suivants illustrent donc quelques actions proposées ou mises en oeuvre par diverses associations. On retrouvera

parmi elles la Fondation Abbé Pierre, Emmaus, le DAL, Arb'Hiver ainsi que Les Enfants de Don Quichotte.

                                 Arb_hiver                           


DOCUMENT 1 - L'association Arb'Hiver et sa tentative musicale pour aider les sans-abris (Vidéo)

Afin de consulter la vidéo, veuillez suivre le lien suivant afin d'accéder au site Youtube. Vous trouverez une chanson intitulée "Un homme se blesse", réalisée pour la lutte contre le problème des SDF en France.

LIEN: http://www.youtube.com/watch?v=m84ipCeKdXw

Ci-dessous, la description du projet, diffusée sur le site internet d'Abr'Hiver :

« L’OPERATION ABR’HIVER VIENT EN AIDE AUX SANS-ABRIS GRACE AU PRODUIT DE LA VENTE D’UN DISQUE INTITULE « UN HOMME SE BLESSE », ENREGISTRE PAR LA CHANTEUSE KAREEN ANTONN, ARTISTE AU GRAND CŒUR QUI PARTAGEAIT RECEMMENT L’AFFICHE AVEC BONNIE TYLER.

LA COMMERCIALISATION DE CE SINGLE PERMETTRA DE RECOLTER DES FONDS POUR FINANCER LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS DESTINES AUX PERSONNES VIVANT ENCORE DANS LA RUE, PLUS DE 50 ANS APRES L’APPEL DE L’ABBE PIERRE. »

Commentaire : Une fois de plus, on retrouve dans ce document la volonté des associations de lutter contre l'exclusion des sans-abri. Il s'agit ici de la vente d'un single, "Un homme se blesse", en faveur de l'aide apporté aux SDF. Non seulement le single apportera des fonds pour financer d'autres projets de l'association, mais il aura pour rôle de sensibiliser les Français au problème des SDF.


         Grands chantiers - 2000 toits pour 2000 familles, un nouveau chantier de la Fondation

logo_2000_toits

DOCUMENT 2 - Article sur la création d'un nouveau projet, lancé par la Fondation Abbé Pierre

"Mercredi 8 octobre, la Fondation a lancé un nouveau programme de grande ampleur : “2000 toits pour 2000 familles” alors que nulle réponse satisfaisante n’est apportée à la crise du logement par les pouvoirs publics.

Aujourd’hui, les ménages pauvres consacrent 15% de leur revenu à leurs dépenses énergétiques. De plus, locataires mais aussi propriétaires impécunieux, ils sont bien souvent logés dans des bâtiments anciens, donc plus énergivores.

Absence ou déficit d’isolation, chauffage électrique ou chauffage au gaz ancien, chaudière fuel… autant de situations qui expliquent la pauvreté croissante de personnes et de familles déjà en difficulté : au total, on estime que 5 millions de foyers sont touchés par la pauvreté énergétique en France !

Une nouvelle fois, la Fondation propose de financer des logements pour les plus démunis en mettant plus particulièrement l’accent sur :

Des logements économes,

Un logement, ce n’est pas qu’un loyer, ce sont aussi des charges directement liées à l’augmentation du prix des énergies. De plus en plus lourdes, elles touchent de plein fouet les ménages modestes.

Pour la Fondation, il est urgent de les aider à se maintenir dans leur logement sans difficulté, en conjuguant un loyer adapté et des dépenses énergétiques aussi réduites que possible (chauffage, électricité, production d’eau chaude…).

Insérés dans le tissu local,

L’acquisition-amélioration de logements au sein de copropriétés est l’un des moyens que privilégiera la Fondation.

Elle permet à la fois de créer des offres locatives sociales bien insérées dans le tissu local, de répondre à des besoins clairement identifiés localement et de renforcer la mixité sociale des villes et des quartiers.

et des Pensions de famille

Les pensions de famille constituent une forme particulière de logement durable pour des personnes seules qui ne peuvent accéder, pour diverses raisons liées à leur histoire, à un logement «ordinaire».

Il s’agit de proposer un lieu de vie composé d’espaces privatifs (logements autonomes) et collectifs qui assurent l’indépendance et la convivialité.

Pour la Fondation, chaque Pension de famille ne doit pas dépasser 20 places afin de privilégier l’autonomie de chacun et le lien social entre tous les résidents.

Une Pension de famille n’est en aucun cas un lieu de relégation en dehors du temps et de l’espace."

Commentaire : Dans le document précédent, il est question de construire 2000 logements pour 2000 familles, afin de les sortir de leur mode de vie précaire. Ce projet a pour but de prendre en charge les familles en difficulté, avant qu'elles ne se retrouvent à la rue. Les candidats sont selectionnés par des membres du projet. Cependant, cet objectif est lancé alors que le secteur de l'immobilier est en crise. Un mauvais calcul de la part de l'association ? Les résultats restent à voir, même si l'idée n'est pas mauvaise.


DOCUMENT 3 -

Une première journée d’échanges
sur la précarité énergétique

Mercredi 1er avril 2009, la Fondation organisait la première journée d’échanges
sur la précarité énergétique et les économies de charges.

Devant de nombreux partenaires avec lesquels elle travaille partout en France, la Fondation organisait le 1er avril, au Foyer international d’accueil de Paris, la première journée de rencontre et de débats sur la précarité énergétique et le développement durable.

Logements neufs très sociaux, opération de rénovation dans l’habitat social... les enjeux concernant la précarité énergétique sont nombreux et plus que jamais, il s’agit de réduire les coûts et les charges de l’habitat pour les locataires et propriétaires en difficulté.

Aujourd’hui, la question du développement durable, largement abordée dans le Grenelle de l’environnement, ne peut être dissociée de la question sociale et du logement, c’est pourquoi la Fondation a décidé d’organiser cette journée.

De plus, dans le cadre de son programme national "2000 toits pour 2000 familles", elle soutient en priorité les opérations qui privilégient nouvelles énergies et réduction des coûts du logement pour les habitants défavorisés.

Commentaire : Le document ci-dessus met en évidence le fait que certaines associations cherchent, en parallèle avec la lutte contre le problème des sans-abri en France, à adopter un système qui suivrait le développement durable tout en aidant les démunis. Les associations ne se contentent donc pas de poser des tentes, offrir un logement et donner du pain aux sans-abri, mais aussi tentent de suivre le mouvement donné par l'Etat afin de réduire à la fois les coûts des opérations et la consommation en énergies non-renouvelables. On remarque donc une modernisation de la lutte contre l'exclusion, qui s'adapte aux phénomènes actuels.


DOCUMENT 4 - Les tentes installées par l'association Les Enfants de Don Quichotte

Photographie et article ci-dessous

Des centaines de tentes ont été installées par l'association afin de placer la détresse des sans-abri sous les yeux des passants

Image issue de www.robertcasanova.fr

Les Enfants de Don Quichotte veulent sensibiliser les

parisiens au sort des SDF

Extrait d'un article écrit le mardi 12 décembre 2006, sur le site internet http://www.leplacide.com/

"L'association "Les Enfants de Don Quichotte" a installé ce week-end une centaine de petites tentes rouges et noires frappées des lettres SDF peintes en blanc le long du canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de la capitale.

A l'origine de cette opération, Augustin Legrand, 31 ans, ancien comédien aujourd'hui porte-parole de l'association, a précisé dimanche à l'Associated Press que 150 personnes étaient présentes sur les quais de Jemmapes et de Valmy pour passer une nuit ou davantage sous la tente. Dimanche soir, le comédien Jean Rochefort est venu apporter son soutien et dire sa révolte de voir des milliers de gens sans abri, à l'aube du XXIe siècle.  La nouvelle secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot et son prédécesseur Yann Wehrling devraient y passer la nuit de lundi à mardi. [...]"

Commentaire : Parmi les projets principaux des associations, on retrouve l'installation de tentes, marquées avec le sigle "SDF", dans certaines villes françaises par l'association Les Enfants de Don Quichotte, à l'encontre des sans-abri. Ce projet aurait pour but, entre autres, de sensibiliser les français au phénomène des SDF afin de les pousser à agir et à rejoindre les rangs des militants, faire des dons, etc. On retrouve de nouveau l'effort des associations pour limiter le problème des SDF en France.


Mais les associations n'ont pas seulement pour but de créer des projets afin de venir en aide aux sans-abris, mais aussi de réagir face aux décisions de l'Etat au sujet de ce problème. Ainsi, les trois documents suivants, concernant la même décision politique, par Christine Boutin, montre le rôle des associations sur l'aspect politique.

DOCUMENT 4, 5 et 6

4. Logement : l'adoption de la loi Boutin inquiète vivement les associations

Extrait de l’article intitulé « L’adoption de la loi Boutin inquiète vivement les associations », publié sur le site Vedura.fr, le vendredi 20 février 2009 à 07h22

Les associations sont très critiques à l'égard de cette loi. La Fondation Abbé Pierre dénonce son "manque d'ambition", et est notamment opposé à "la décision des parlementaires de limiter le montant des astreintes que le Tribunal Administratif peut imposer à l’État en cas de non-relogement des ménages prioritaires Dalo (elles passent à une dizaine d’euros contre 100 à 200 euros actuellement)".

"La réduction de 3 à 1 an du délai d’expulsion qui peut être accordé par le juge aux ménages en grandes difficultés et sans solution de relogement (...) est en totale contradiction avec la loi sur le Droit au logement opposable" dénonce la Fondation.

Pour l'association Droit Au Logement (DAL), la "très libérale loi Boutin "favorise la précarité" des locataires modestes, en multipliant les statuts dérogatoires au droit commun, aussi bien en HLM que dans le parc locatif privé. Elle privatise le logement social et confisque des moyens de financement du logement social afin d’alimenter un budget du logement en forte baisse. Elle vient au secours des promoteurs, des bailleurs privés et des trusts du BTP, au détriment des locataires et des ménages modestes. Elle vient censurer des mesures favorables aux mal-logés, notamment en amputant les bonus de la Loi DALO."

5. Logement : le projet de loi Boutin contesté

Extrait de l’article intitulé « Le projet de loi Boutin contesté », publié le mercredi 28 janvier 2009 à 10h10, sur le site Vedura.fr

Plusieurs associations ont appelé à manifester devant le Palais Bourbon pour protester contre cette réforme du logement qui traduit selon elles un "désengagement de l'état en matière de logement".
Le PS estime que le projet de loi Boutin "présente non seulement des mesures inefficaces et inadaptées pour résoudre la crise du logement mais, plus grave encore, remet en cause tous les systèmes de régulation des politiques publiques du logement".

Le DAL, qui manifestait en scandant "Boutin, arrêtes ton baratin", attend la réalisation massive de logements sociaux, l'encadrement des loyers et des prix de l'immobilier, l'application de la loi de réquisition, et le retrait de la loi Boutin notamment. L'association demande également le relogement immédiat des 233 familles de la rue de la banque et le relogement de tous les prioritaires validés par la commission DALO (droit au logement opposable).

6. Sans-abri : indignation des associations devant les propositions de Boutin

Extrait de l’article intitulé « Indignation des associations devant les propositions de Boutin », publié le jeudi 27 novembre 2008 à 10h10, sur le site internet Vedura.fr

Graciela Robert, chargée de la mission d'aide aux sans-abri à Médecins du Monde, se demande comment Christine Boutin compte retenir les SDF dans les centres d'urgence : "On va les enfermer?", s'interroge-t-elle, ajoutant que les idées de la ministre du logement "témoignent d'une polémique d'échec parce que les pouvoirs publics n'ont aujourd'hui pas autre chose à proposer". Elle s'insurge contre l'absence "d'hôtels relais, pensions, et hôtels sociaux en plus grand nombre", qui permettrait une prise en charge sur le long terme et des mesures d'accompagnement.

"Médecins du Monde continue de dénoncer la politique saisonnière et partiellement efficace vis-à-vis des personnes à la rue et poursuit son action de protection des sans-abri en installant des tentes partout où cela est nécessaire" déclarait l'association dans un communiqué, suite à la condamnation du DAL.

"C’est du cache misère, elle veut les contraindre en période hivernale dans des gymnases, des salles municipales, mais avec quel accompagnement et quelle optique surtout ?" a demandé Augustin Legrand, des Enfants de Don Quichotte.
"Le gouvernement est prêt à payer des flics pour patrouiller dans le bois de Vincennes mais pas des travailleurs sociaux pour accompagner les gens et les sortir de la misère" déplorait son frère Jean-Baptiste Legrand.

Didier Cusserne de l'association Emmaüs a déclaré que 256 personnes sont mortes dans les rues cette année en France, ajoutant que "les gens ne meurent pas à la rue que l'hiver, ils meurent aussi l'été (...) Il y a des gens sans-abri qui décèdent dans la rue très régulièrement et ce n'est pas avec des solutions de court terme qu'on pourra y arriver".

Commentaire : Les trois documents ci-dessus concernent tous la décision formulée par Christine Boutin, à propos de l'hébergement dit forcé des sans-abri. Ici, on assiste au fait que la plupart des associations s'opposent à la décision de la ministre et prononcent leur mécontentement à son égard.


Cependant, parfois, des projets sont construits et présentés sans qu’ils ne puissent aboutir à quelque chose de concret, les associations se sentent impuissantes devant les chiffres grandissants, le monde économique est en crise et la France a finalement du mal à gérer ce « stock d’exclus » de plus en plus important. La lutte est donc interrompue ou freinée par plusieurs facteurs, qui véhiculent l’abandon de l’idée de faire de la France un pays sans SDF. Ces freins sont de natures diverses ...

5 avril 2009

Introduction (deuxième partie)

Les freins aux projets de lutte contre le problème des SDF sont de natures variées. Des acteurs politiques comme Christine Boutin ou encore Nicolas Sarkozy sont concernés par ces faits. En effet, deux de leurs projets auraient été irréalisables ou abandonnés. On retrouve, parmi ces projets, l’objectif « Zéro SDF », évoqué par Nicolas Sarkozy, ainsi que le projet de contraindre les sans-abris à être hébergés par des foyers ou aidés, sur le plan sanitaire, par exemple. Il y aurait donc un frein apparent engendré par les victimes elles-mêmes : ainsi, nombreux sont les sans-abris qui refusent l’aide offert par les associations, syndicats, ou qui repoussent les projets politiques émis. Au moins 390 sont morts de froid dans les rues en 2008, pour avoir refusé la main tendue des militants. Les freins ne sont pas apparents qu’au niveau politique mais aussi au cœur même du phénomène. Parfois, les freins ne sont pas déclenchés lors de la recherche de solution, mais directement au centre de décision. Notamment, l’Etat aurait empêché l’association DAL (Droit Au Logement) d’aider les sans-abris. Peut-être tous ces freins auraient un lien concret entre eux, peut-être qu’ils font du problème des sans-abris un problème dont la fin n’est pas prête d’apparaitre clairement aux yeux des militants.

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5 avril 2009

A. Des freins de natures diverses

Aujourd'hui, se présentent diverses espèces de freins à la lutte contre le problème des sans-abris. La France comporte notamment des freins venant directement des centres de décisions, donc du gouvernement, pour des raisons soit administratives, soit sociales. Parmi les freins présentés dans les documents suivants, on retrouve des freins aux projets (développés dans la première partie du dossier) tels que celui de Nicolas Sarkozy ou aux propositions telles que celle faite par Christine Boutin. Ces objectifs fixés par des acteurs politiques ont été freinés. De plus, les associations ont aussi des problèmes en ce qui concerne l'aboutissement de leurs projets.

Document 1 : « Le projet abandonné de Christine Boutin »

Mercredi, Christine Boutin proposait de contraindre les sans-abris à accepter un hébergement dans les centres prévus à cet effet. Finalement, le projet a été abandonné. François Fillon a déclaré hier qu’il était hors de question que les services publics contraignent les SDF, même si leur rôle est de faire le maximum pour les convaincre. Le débat semble donc clos. Cependant, il aura eu le mérite de soulever de nouvelles questions quant au statut des SDF. 

Selon la ministre du Logement, on compte 100 000 personnes sans logis, et l’on dispose de 99 600 places dans les centres d’hébergement. Il y aurait donc des solutions concrètes visant à la protection des sans-abris. Or, et voici tout l’enjeu de ce problème, beaucoup de SDF refuseraient de les rejoindre. En effet, selon la « mission bois de Vincennes » réalisée mercredi, sur les 100 personnes rencontrées, seules trois ont accepté une solution d’hébergement.

Commentaire: Ce document, un extrait d’un article de francesoir.fr (28 novembre 2008), expose les raisons pour lesquelles Francois Fillon a refusé que l’hébergement des SDF soit une obligation du service public. Ce projet avait été élaboré le 26 novembre 2008 par Christine Boutin, Ministre du Logement, mais a finalement été abandonné.

Avis personnel : Il est de notre avis que Christine Boutin avait raison de mettre en avant ce projet, car de plus en plus de sans-abris meurent dans les rues à cause du froid ou des conditions d’hygiène extrêmement précaires. La décision de M. Fillon ne parait pas très humaine : il aurait peut-être été souhaitable qu’il se penche davantage sur les nombreux cas de décès. Cependant, il est vrai que le fait de rendre l’hébergement obligatoire pour les SDF peut atteindre à leur liberté. Si l’on devait ne s’en tenir qu’aux chiffres désastreux des décès des rues, la décision du premier ministre serait discutable. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, il serait nécessaire de pousser les sans-abris à se laisser prendre en main.

DOCUMENT 2 : Nicolas Sarkozy et le projet « zéro SDF »

Sarkopromesse n°4 : objectif zéro SDF en 2008

Ainsi, fin 2006, le candidat Sarkozy promettait qu'en 2008, plus personne ne mourrait de froid dans la rue. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est raté.


«D'ici à deux ans»
: on y est. Et rien n'a changé. Le 26 novembre dernier, après un mois qui a vu cinq sans-abri mourir dans la rue, la ministre du Logement demandait une étude sur l'opportunité d'obliger les sans-abri à rejoindre les centres d'hébergement d'urgence en cas de grand froid (température inférieure à moins six degrés). Le tollé provoqué par cette annonce a permis à Nicolas Sarkozy de faire mine de s'occuper activement du problème, et surtout d'éviter qu'on lui demande des comptes sur ses promesses de 2006 : il a joué le rôle d'arbitre entre les ultra-humanitaires et les méga défenseurs des libertés individuelles. Ainsi déclarait-il le 28 novembre 2008 : «Je propose que cette personne-là, on lui donne à manger, on lui propose de la soigner, on lui permette de prendre une douche ou un bain, on lui montre la chambre ou le lit qu'on lui propose. Si elle n'en veut pas, elle s'en va, elle reprend la rue, c'est le respect de la dignité de la personne» de son «autonomie» et de sa «liberté».
En somme, ceux qui restent dans la rue l'ont bien choisi, puisqu'ils ont refusé tout ce qu'on leur propose! C'est ça, le prix de la liberté : mourir de froid dans la rue.

Commentaire : Cet extrait d’un article de la Marianne (14 Janvier 2009), rédigé par Bénédicte Charles parle du projet « Zéro SDF », envisagé par Nicolas Sarkozy, en 2006, lors de sa campagne électorale. Il avait promis que s’il était élu Président de la République, il ferait disparaitre le problème des SDF en France en deux ans. En 2008, on constate que cet objectif n’a pas été atteint, d’où la phrase « Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est raté. ». La seule fois où il s’est concentré sur le problème des mal-logés, Christine Boutin s’est chargé de l’affaire en présentant de nouvelles conditions pour remédier au problème.

Avis personnel : On sent une véritable volonté de la part de Christine Boutin quand il s’agit des SDF. En revanche, Nicolas Sarkozy n’accorde pas sa priorité à ce dossier, d’où, probablement, l’échec de sa promesse. En tant que Président de la République, nous attendions un changement profond mais on peut constater, au court son mandat, même si toujours en cours, que sa promesse est, pour le moment, totalement ignorée. Les deux ans sont écoulés et la population française, et surtout les sans-abri, attendent un geste de la part du président.


Document 3 : L’Etat freine l’association DAL.

"L’association Droit au Logement (DAL) vient d’être condamnée à verser une amende de 12 000 euros pour avoir installé des tentes sur la voie publique dans le cadre de son opération pour les mal logés, rue de la Banque à Paris, l’an dernier. Cette décision provoque de vives réactions dans le milieu associatif."

Commentaire : Ce document, extrait d’un article de l'institut Montaigne et rédigé par Philipe Maniere le 26 novembre 2008 traite de la condamnation du DAL. D’après cet article, l’Etat aurait versé une amende à l’association DAL ( droit au logement) car elle aurait installé des tentes sans faire attention aux consequences qu’il y aurait sur la voie publique. On y trouve aussi un tableau donnant les réactions des Français : 63% pensent que la condamnation du DAL a été une bonne décision.

Avis personnel : Il est de notre avis que le fait d'avoir sanctionné cette association n'est ni une bonne idée, ni une mauvaise idee. Il nous semble assez évident que le DAL aurait du être plus attentif à l’emplacement des tentes, afin de ne pas déranger les usagers de ces trottoirs. En revanche, compte tenu de la rigueur du climat, cet hiver en particulier,  elle n’avait peut-etre pas d’autres choix. La question est donc de savoir si le gouvernement a le droit d’imposer une amende dans de telles circonstances.

Image issue de http://photine.blog.lemonde.fr


5 avril 2009

B. Le refus des SDF

DOCUMENT 1 : Les raisons du refus des SDF

« Trois facteurs [peuvent expliquer le refus d'être hébergé des sans-abris]

La non-acceptation des secours peut s’expliquer par des raisons qui n’ont rien à voir avec des troubles psychiques. Les personnes sans-abri ont de « bonnes raisons », du point de vue d’utilisateurs, passés ou potentiels, des services, et les énoncent d’ailleurs assez aisément quand on leur en parle. On peut proposer une première organisation de ces raisons du en insistant sur trois familles de facteurs.

La particularité de certaines situations. Des SDF sont en couple, avec des enfants, avec des animaux de compagnie et ne souhaitent pas être séparés. En situation irrégulière, ils craignent les contacts avec des institutions. Particulièrement endettés, ils peuvent ne pas souhaiter être repérés. Ayant disparu d’un cercle familial ou d’un groupe professionnel, ils craignent de croiser des personnes (bénévoles, journalistes) qui informeraient d’anciens proches qu’ils se trouvent dans des institutions de prise en charge des SDF.

Des préférences individuelles. Des SDF ne souhaitent pas être assimilés à d’autres SDF. Ils peuvent également ne pas apprécier la vie en collectivité, ce qui n’est pas le signe d’une quelconque pathologie de la liberté, mais une appréciation particulière de la vie qu’on souhaite mener et ce quelle que soit sa position sociale. Les contraintes imposées par les règlements de certains centres (levée matinale, douches obligatoires, non mixité) peuvent être, de la sorte, jugées trop contraignantes.

L’inadaptation de la prise en charge. Des centres peuvent être considérés comme trop insalubres et/ou trop violents. L’opacité du système de prise en charge peut également être décourageante. Enfin le manque d’information, ou l’inadaptation des circuits d’information, peuvent expliquer ce pourquoi des personnes refusent la prise en charge. Des SDF ne connaissent pas les centres ou n’en connaissent pas les améliorations. Par ailleurs, parmi les sans-abri, de nombreuses personnes ont connu des difficultés et des placements pendant l’enfance. Une méfiance à l’égard des institutions en général a pu se développer au cours d’une carrière institutionnelle débutée très tôt. »

Commentaire : Ce document, extrait d’une analyse par un professeur de Sciences-Po, Julien Damon expose les trois raisons principales pour lesquelles les mal-logés refusent d’être pris en main par les foyers et associations. Ainsi, on peut compter parmi ces raisons la peur d'être séparé de leur famille, par préférence individuelle, c'est-à-dire que certains SDF ne veulent pas être assimilés à d'autres sans-abris, ainsi que par l'inconfortabilité des centres d'hébergement, qui sont parfois plus insalubres et où la violence est plus intense que dans les rues.

Un SDF refuse l'hébergement, et meurt :

Et pour justifier encore une fois sa proposition, Christine Boutin donne un exemple concret : « Ceux qui disent qu'il ne faut pas qu'il y ait d'obligation seront à montrer du doigt s'il y a un mort. Le dernier cas [celui décédé vendredi dans le 4ème arrondissement de Paris] était un homme parfaitement connu par les maraudes, les équipes médico-sociales : on lui avait proposé un hébergement et il l'a refusé. Quatre jours plus tard, il est mort. Alors que faut-il faire ? »

Commentaire : Ce document, extrait de l’article du 1 décembre 2008 sur rmc.fr,  rédigé par Juliette Vincent, met en avant le discours de Christine Boutin concernant des conséquences des refus de logement des sans-abris. Après la mort d’un SDF à qui l’on avait proposé un hébergement, elle avoue être face à une impasse, ne sachant que faire de plus pour éviter les décès des sans-abris. Elle remet donc en cause le projet qu’elle avait deja mentionné auparavant : contraindre les SDF a être logé.


Avis personnel : Christine Boutin a raison de se questionner à propos de ce qu’il faudrait faire pour aider les mal logés. Je pense que les SDF devraient être reconnaissant de tous ses efforts et de ne pas avoir peur d’accepter de l’aide, car c’est en partie à cause de leurs refus que les humanitaires n’arrivent pas à progresser dans leur mission.

C'est donc à cause de ces différents facteurs que les sans-abris ne profitent pas de l’aide qu’on leur propose. Ces refus, nombreux aujourd'hui, freinent les projets humanitaires envisagés et la prise en main des sans-abris en France.

Avis personnel : Nous comprenons que certains SDF refusent la main tendue des associations, car ils ont parfois leurs propres raisons et préférences. Cependant, nous considérons qu'il est dommage pour eux de ne pas profiter les propositions. Ils mettent ainsi leur vie en danger et ces refus ont des conséquences négatives sur l'évolution du problème des sans-abris en France.


Document 2 : Les conséquences de ces refus

1 avril 2009

Conclusion

Les différents aspects du problème des SDF, dégagés à travers ce dossier, nous ont permis de remarquer que la solution au problème de l'exclusion des sans-abris en France n'est pas une solution acquise. En effet, nous avons constatés que malgré de nombreux projets mis en place, et des progrès au niveau des chiffres, il existe des obstacles à l'amélioration de la situation actuelle, du point de vue des chiffres. Ainsi, lorsqu'un projet est mis en place, et si il est mis en place, certains facteurs peuvent réduire ses chances d'avoir un impact positif sur la progression de la lutte contre le problème des sans-abris. Nous avons pu observer que nombreux sont les projets refusés, car jugés trop ambitieux, ou parfois pas assez, nombreux sont les projets qui sont abandonnés, ou qui n'ont pas l'effet requis pour aboutir à une fin satisfaisante. De ce fait, les associations et les acteurs politiques militant pour la lutte contre le problème des SDF tentent, non pas de modifier subitement les chiffres actuels concernant les sans-abri en France, mais d'améliorer leur situation au mieux, tout autour de la France. Cette amélioration se fait donc par le biais d'installations telles que des tentes, ou encore des foyers d'hébergement. Cependant, le choix est ensuite celui des sans-abri : accepter ou non la main tendue des militants. Souvent, le problème des SDF crée un effet de cercle vicieux : ce cercle peut être brisé par les actions répétitives des associations et des militants pour lutter contre leur exclusion.

Nous pouvons donc conclure que, malgré le fait que le problème des SDF en France soit loin d'être résolu, il est aujourd'hui nécessaire de lutter contre cette exclusion en tentant d'améliorer leur situation. Ceci pourrait donc mettre en cause la création de projets plus minoritaires mais plus nombreux, ou au contraire des projets à plus grandes échelles, c'est-à-dire dans toute la France plutôt que dans une seule région. Aujourd'hui, le président de la République pourrait s'associer avec les autres pays de l'Union Européenne afin de lutter contre le problème des SDF sur une échelle plus grande et dans une association avec plusieurs nations d'Europe. Mais l'important actuellement n'est pas de supprimer le problème des SDF, mais de le minimiser un maximum. Grâce aux organisations pour lutter et aux décisions politiques, on peut dire que le problème des SDF en France n'est pas une fatalité, car nous pouvons toujours faire en sorte de diminuer leur nombre.

1 avril 2009

Bibliographie

-          Julie Leprince. 2008, 28 novembre. « Hiver – Faut-il contraindre les SDF à un hébergement forcé ? » En ligne. <http://www.francesoir.fr/societe/2008/11/28/hiver-faut-il-contraindre-les-sdf-a-un-hebergement-force.html> Consulté le 6 avril 2009.

-          Bénédicte Charles. 2009, 14 janvier. « Sarkopromesse numéro 4 : objectif zéro SDF en 2008 » En ligne.

<http://www.marianne2.fr/Sarkopromesse-n-4-objectif-zero-SDF-en-2008_a173735.html> Consulté le 6 avril 2009.

-          Philippe Manière. 2009, 26 novembre. « SDF et mal logés : le Dal sanctionné, l’État doit mieux faire » En ligne. <http://www.institutmontaigne.org/desideespourdemain/index.php/2008/11/26/238-sdf-et-mal-loges-le-dal-sanctionne-l-etat-doit-mieux-faire> Consulté le 6 avril 2009.

-          2009, 20 janvier. « Pourquoi les sans domicile fixe refusent-ils d’être pris en charge ? » En ligne. <http://www.inegalites.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=987> Consulté le 6 avril 2009.

-          Juliette Vincent. 2008, 12 janvier. « Boutin : ‘’ Hébergement forcé par -6 ... Aucun regret ! ‘’ » En ligne. <http://www.rmc.fr/edito/info/65467/boutin-hebergement-force-par-6-aucun-regret> Consulté le 6 avril 2009. 

-          2008, 2 janvier. « 110 millions en 2009 pour l’humanisation de l’hébergement des SDF » En ligne. <http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Politique/110-millions-en-2009-pour-l-humanisation-de-l-hebergement-des-SDF/(gid)/191706> Consulté le 6 avril 2009.

-          2008, 12 février. « Logement : 1000 SDF pourront dormir dans les casernes » En ligne. <http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,4178071,00-1000-sdf-pourront-dormir-dans-les-casernes-.html>  Consulté le 6 avril 2009.

-          Reuters. 2008, 30 décembre. « Matigon ordonne ‘’zéro refus d’hébergement’’ d’un sans abri » En ligne. <http://www.francesoir.fr/reuters/show/article/2008-12-30T183353Z_01_PAE4BT0R5_RTROPTT_0_OFRTP-FRANCE-SDF-20081230/image/2008-12-30T183351Z_01_APAE4BT1FKI00_RTROPTP_0_OFRTP-FRANCE-SDF-20081230> Consulté le 6 avril 2009.

-          2009, 28 janvier. « Logement : le projet de loi Boutin contesté » En ligne. <http://www.vedura.fr/actualite/5086-logement-projet-loi-boutin-conteste> Consulté le 7 avril 2009.

-          2009, 20 février. « Logement : l’adoption de la loi Boutin inquiète vivement les associations » En ligne <http://www.vedura.fr/actualite/5161-logement-adoption-loi-boutin-inquiete-associations> Consulté le 7 avril 2009.

-          « Abr’hiver, aide aux sans-abri : opération Abr’hiver » En ligne <http://www.abrhiver.com/operation_abrhiver.php> Consulté le 7 avril 2009. 

-          2008, 27 novembre. « Sans-abri : indignation des associations devant les propositions de Boutin » En ligne <http://www.vedura.fr/actualite/4827-sans-abri-indignation-associations-propositions-boutin> Consulté le 7 avril 2009. 

-          2009, 1 avril. « Une première journée d’échanges sur la précarité énergétique » En ligne <http://www.fondation-abbe-pierre.fr/index.php?id=175> Consulté le 7 avril 2009. 

-          ABRHIVER. 2007, 10 février. « UN HOMME SE BLESSE » En ligne <http://www.youtube.com/watch?v=m84ipCeKdXw> Consulté le 7 avril 2009. 

-          2008, 8 octobre. « Grands chantiers : 2000 toits pour 2000 familles » En ligne <http://www.fondation-abbe-pierre.fr/actions.php?id=9> Consulté le 7 avril 2009. 

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